Pas de crème caramel pour le dessert

Lundi 3 avril

J'avais décidé d'offrir à mes élèves, chaque lundi, pour exprimer le plaisir de nous retrouver, un dessert français. Deux autres objectifs justifiaient cette action : leur apprendre à lire et à comprendre une recette de cuisine et leur faire connaître un aspect de la culture française.

Ma première réalisation eut lieu le lundi 27 mars : un riz au lait avec des raisins secs et évidemment, au moment de servir, de la cannelle en poudre. Ce ne fut pas très facile car nous ne disposons, dans le recoin cuisine de notre chambre, que d'une seule plaque électrique et Dieu sait que le réglage des températures d'un tel appareil est aléatoire. Par ailleurs, sans vrai verre doseur, les quantités sont toujours approximatives. Mais le résultat fut assez correct et je pense que tous apprécièrent.

Ma deuxième performance devait avoir lieu ce lundi, 3 avril, et devait concerner une crème caramel. J'avais imaginé la façon de faire et envisagé la difficulté. En effet, nos ustensiles de cuisine sont peu nombreux : une petite poêle, une petite cocotte, une casserole et plusieurs bols métalliques et en plastique.

Nous nous y prenons donc vers 11 heures pour un service à 15 heures. Cela devrait aller.

D'abord faire bouillir le lait avec un peu de cannelle en poudre dans la casserole. A peine quelques minutes après avoir commencé, panne de courant. Cela arrive assez souvent ici et cela dure généralement quelques minutes. Cette fois-ci, nous dûmes attendre trois-quatre d'heures !! Après le retour de l'électricité, tout se passa bien.

Faire chauffer, au fond de la cocotte du sucre roux avec un peu d'eau pour faire une caramel. L'important est de déterminer le bon moment pour retirer la cocotte de la plaque afin que le caramel ne sèche pas. Ce ne fut pas une réussite.

Battre les œufs, après avoir contrôlé qu'ils étaient bons, dans un bol avec le sucre. Pas de fouet pour cette opération mais une simple fourchette. Bof, bof... .

Verser le lait chaud sur le mélange œufs-sucre et continuer à battre. Puis verser le tout dans le récipient sur le caramel et faire cuire au bain-marie. Quel bain-marie ? Nous remplissons à moitié d'eau la petite poêle et posons dessus la cocotte. Catastrophe : avec la chaleur, l'eau se met à bouillir et recouvre la plaque métallique. Dangereux. Nous baissons au minimum la chaleur de la plaque et attendons. De temps en temps nous allons vérifier l'avancement de la cuisson. Tout est toujours aussi liquide. Et le temps passe.

Aujourd'hui, nous attendons encore ! Non, c'est faux, bien sûr. Nous avons dû tout jeter et sommes restés sans crème caramel.

Leçon n° 1 : pas de cuisson au bain-marie, s'il vous plaît.

Pour la prochaine fois, je vais tenter une crème au chocolat !!!