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Norbulingka

par Robert Vérité 4 Avril 2017, 06:32

Samedi 1er avril, après-midi
Nous avions appris qu'au centre culturel Norbulingka, de magnifiques tangka étaient exposées sur les murs du temple, jusqu'au mercredi 5 mars. Un thangka est une peinture ou un dessin sur toile que l'on peut enrouler et dérouler grâce à deux baguettes passées dans ses ourlets.
Notre amie australienne et nous-mêmes avions décidé de nous y rendre demain. Mais, en dehors de la présentation de ces œuvres d'art, l'Institut Norbulingka est renommé pour ses ateliers hébergeant 300 artisans ayant pour but la préservation des coutumes traditionnelles tibétaines, et leur adaptation aux besoins actuels, dans les domaines de la statuaire, la peinture, la sculpture sur bois et l'art des métaux. Ils sont malheureusement fermés le dimanche. Après le déjeuner, un rendez-vous rapide est pris avec un taxi qui nous conduira (c'est à environ 15 kilomètres de chez nous), nous attendra deux petites heures et nous ramènera à la maison.
Nous descendons vers Dharamsala puis traversons la ville jusqu'à un quartier populaire où deux magnifiques portes entrouvertes, rouges écarlate joliment décorées, avec en leur centre une grande roue, nous font signe. Après quelques marches débouchant sur un portail nous accédons à un jardin à la japonaise, ombragé
 
et fleuri, autour duquel ont été construits divers bâtiments dont les ateliers des artisans.
Un bouquet de hauts bambous occupe son centre.
Tout en face de l'entrée, au fond, après un bassin que l'on traverse sur un pont en escalier, se trouve le temple. L'eau s'écoule lentement en un ru qui, grâce à de petites hélices fait tourner, toujours dans le sens des aiguilles d'une montre, un moulin à prières. Toutes les colonnades et les bordures des terrasses sont peintes de couleurs vives. Par endroits surgissent des têtes d'éléphants dont les trompes servent de gargouilles.
Nous visitons successivement les peintres sur bois, puis sur toile, les graveurs sur métal, les couturières.
Les œuvres sont de tout beauté ; certaines d'entre elles
nécessitent plus d'un mois de travail. Des formations sont aussi organisées.Nous nous rendons ensuite au musée des « Losel dolls », des poupées tibétaines. Elles sont
magnifiques et représentent des Dieux et des démons ou portent des costumes correspondant à différentes régions et professions du Tibet (des moines, des fonctionnaires, des artistes de l'opéra tibétain, .....).
De la porte grande ouverte du temple, nous pouvons observer la grande statue dorée de Bouddha qui nous fait face. Sur ses murs sont accrochés les fameux thangka, peintures d'une finesse extraordinaire qui présente un portrait des prédécesseurs des dalaï-lamas ainsi que ces derniers, entourés de personnages subordonnés faisant partie de sa suite, de ses diverses formes divines, des événements de sa vie, etc. Les divinités
importantes du panthéon sont représentées dans la partie supérieure. La partie inférieure est réservée aux offrandes diverses et aux divinités gardiennes de la Loi. Ils sont 14, le 14e étant Tenzin Gyatso, né Lhamo Dhondup, le 6 juillet 1935, l'actuel Dalaï-lama.
En septembre 1997, un Institut d'étude bouddhique est ouvert à l'Institut Norbulingka. Comportant 6 ans d'études, il accueille 20 étudiants tous les 2 ans et enseigne la langue tibétaine, la philosophie bouddhique, une introduction à l'art et à la culture et la langue chinoise, rejoignant le dalaï-lama qui promeut le rapprochement du Tibet et de la Chine.
L'institut fait aussi hôtel et restaurant et nous jetons un coup d’œil à l'une des chambres d'un très bon niveau.
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